TRAITEMENT DES SYMPTÔMES

Attention cette rubrique recense les différents symptômes possibles dans la SEP. La prise en charge est adapté en fonction de chaque patient et de ses propres symptomes. Ils ne sont pas tous présents chez un seul patient.

1- Traitement de la spasticité c’est-à-dire de la raideur réflexe suite à une atteinte de la voie motrice. La prise en charge repose sur la kinésithérapie avec des étirements qui sont primordiaux. Certains médicaments peuvent diminuer cette spasticité comme le baclofène (LIORESAL), le dentrolène (DANTRIUM) et certaines benzodiazépines. D’autres traitements peuvent être bénéfiques comme l’injection de toxine botulique intramusculaire, l’installation d’une pompe intrathécale de baclofène et peut être à l’avenir des dérivés du Cannabis.

2- Le traitement de la douleur et des troubles sensitifs. Les plus utilisés sont des traitements anti épileptiques comme la gabapentine (NEURONTIN), la prégabaline (LYRICA), le clonazepam (RIVOTRIL) ou la carbamazépine (TEGRETOL). On peut également utiliser certains antidépresseurs qui ont des propriétés anti-douleur comme l’amitriptyline (LAROXYL) ou la duloxétine (CYMBALTA). L’électrostimulation transcutanée peut également être utile sur certaines douleurs neuropathiques.

3- Le traitement des troubles urinaires a pour but d’améliorer le confort au quotidien et la qualité de vie ainsi d’assurer le bon fonctionnement du rein. Le but est d’assurer la vidange complète de la vessie sans fuite urinaire.

L’objectif est également de diminuer le risque d’infection urinaire dû à une mauvaise vidange de la vessie.

En cas d’hyperactivité de la vessie avec mictions trop fréquentes, on utilise des traitements anticholinergiques comme la solifénacine (VESICARE), le chlorure de trospium (CERIS). Parfois, en fonction des résultats du bilan urodynamique, on utilise également des alphabloquants pour diminuer la contracture du sphincter de l’urètre et ainsi améliorer la vidange vésicale. Les plus utilisés sont l’alfuzosine (XATRAL).

4- La dysfonction intestinale. Il faut adapter le régime alimentaire, avoir une activité physique et boire de l’eau régulièrement.
On peut proposer également des massages abdominaux.
Si ces mesures hygiéno-diététiques ne suffisent pas, on peut avoir recours à des suppositoires, type Eductyl, à des lavements, type Microlax ou Normacol ou à des laxatifs doux.

5- Les troubles sexuels sont également parfois présents dans la sclérose en plaques et peuvent avoir plusieurs origines. Là encore des traitements médicamenteux peuvent aider, notamment pour les troubles de l’érection ou les troubles de la lubrification vaginale.

6- Prise en charge de la fatigue. Il n’y a pas de traitement spécifique. Il faut, avant tout, reconditionner le patient à l’effort et aménager son quotidien et son travail.
Des séances d’éducation thérapeutique en individuel ou en groupe peuvent aider à mieux gérer cette fatigue. Des traitements médicamenteux peuvent également être proposés au cas par cas.

7. Prise en charge des troubles anxieux ou dépressifs. A différentes phases de la maladie et lors de tout changement, des questionnements ou des réactions anxieuses ou dépressives peuvent apparaitre : par exemple, au moment de l’annonce du diagnostic ou de l’installation d’un handicap.

Un soutien psychologique ponctuel ou régulier peut s’avérer nécessaire afin de vous aider à trouver des ressources et des repères pour mieux vivre avec la maladie.
Parfois, un traitement anxiolytique ou antidépresseur peut être proposé.

La présence de psychologues dans l’équipe du Réseau permet de vous accompagner dans le soutien psychologique.

Téléchargez ci-dessous la fiche sur le Fampyra®, traitement symptomatique des troubles de la marche des patients adultes atteints de SEP et présentant un handicap à la marche, quelle que soit la forme de la maladie.

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